Fermeture exceptionnelle de la MDA jeudi 3 décembre

Jeudi 3 décembre 2020, la MDA de Nîmes fermera ses portes de manière exceptionnelle pour permettre aux professionnels de participer à une formation.

L’accueil en présentiel et par téléphone ainsi que les entretiens individuels ne seront pas maintenus.

En revanche, pour le plaisir des jeunes, l’atelier collectif de 17h à 19h aura bien lieu avec l’art thérapeute Clémence ! 🙂

Recrutement d’un/e psychologue sur la MDA d’Uzès

La Maison Des Adolescents du Gard ouvre la candidature à un recrutement pour la mission de psychologue en CDD de 12 mois à mi-temps au sein de son antenne Pays d’Uzès.

Vous trouverez la fiche de poste ici.

Le calendrier de la procédure est le suivant:


– jusqu’au jeudi 26 novembre 2020 à 18h : réception des CV et lettres de motivation uniquement par mail sur l’adresse suivante: secretariat@mda30.com
– vendredi 27 novembre au soir: réponse sur les candidatures retenues/non retenues
– mardi 1er décembre, entre 13h et 18h: audition des candidats retenus à Uzès
– courant décembre 2020 : démarrage de la mission

La MDA reste ouverte …!

🏠 La Maison des Adolescents a le plaisir de vous annoncer qu’elle reste ouverte durant cette période de confinement, pour le bien des petits et des grands !

Afin de continuer de soutenir les jeunes et leur entourage dans cette période difficile pour tous, les professionnels de la Maison des Adolescents de Nîmes poursuivent leur activité. Par téléphone ou en présentiel, soucieux du respect des gestes barrières, ils s’adaptent tous les jours pour tenter de répondre au mieux à vos besoins.

Sous quelles conditions ?

  • Les entretiens individuels sont maintenus (principalement par téléphone mais possible en présentiel dans les conditions sanitaires adéquates)
  • L’accueil reste ouvert avec une gestion du flux et des mesures d’hygiène (10h – 19h du lundi au vendredi)
  • La salle des possibles reste accessible sur demande et sous conditions (limite de 20 personnes)
  • Les ateliers se poursuivent avec une limite maximum de 8 jeunes par atelier (les flyers ci-dessous)

“Street Mouvis” sur la ville de Saint-Gilles

🎥 Mise en lumière du projet 🎥

Dans le cadre de l’opération “Quartier d’Automne” qui vise les associations qui déploient des actions pour renforcer l’offre d’activités à destination des jeunes des quartiers prioritaires; la Direction Départementale de la Cohésion Sociale du Gard a initié le projet “Street Mouvis“.

La maison de production “Edit & Pollux – tntb” avec le centre social “La Croisée” se sont rapprochés des jeunes afin de réaliser des courts-métrages sur la ville de Saint-Gilles durant toute une semaine.

Ils avaient prévu une projection en LIVE youtube qui a dû être annulée compte tenu des évènements récents !

Dans l’esprit de convivialité, le Centre Social “La Croisée” n’a pas souhaité réaliser de restitution en ligne… :

Le Centre Social et Culturel n’est pas favorable à ce qu’une restitution en ligne remplace la projection publique annulée. […] La position du centre Social et Culturel fait valoir le fait qu’une projection publique est plus adaptée pour favoriser le partage, l’échange entre professionnels et familles tout en permettant de mieux appréhender la réception du public vis à vis des réalisations.

La projection publique est, selon nous, une étape constructive importante avant une diffusion plus large des réalisations des enfants”

Afin de souligner l’implication des jeunes stagiaires qui se sont mobilisés pour prendre des images de leur quartier :

La projection reste possible dans votre établissement en contactant Edit&Pollux par retour de mail à cette adresse: lep0le@tntb.net

La Maison Des Adolescents recrute un psychologue en CDD à mi-temps.

Dans le cadre d’un congé maternité, la Maison Des Adolescents recrute un/une psychologue en CDD à mi-temps, entre les mois de novembre 2020 et septembre 2021.

Pour vous porter candidat, merci de prendre connaissance de la fiche de poste attachée à cette annonce, du bilan d’activités 2019, ainsi que du calendrier suivant :

  • jusqu’au jeudi 8 octobre 2020 à midi : réception des CV et lettres de motivation uniquement par mail sur l’adresse suivante: secretariat@mda30.com
  • vendredi 9 octobre au soir : réponse sur les candidatures retenues/non retenues
  • jeudi 22 octobre 2020, en matinée: audition des candidats retenus
  • courant novembre 2020 : démarrage de la mission

La Maison des Adolescents du Gard recrute pour son pôle accueil !

La Maison Des Adolescents du Gard ouvre la candidature à un recrutement pour la mission d’animateur/trice de son pôle accueil-ressources, en CCN66, à temps plein, à partir du mois d’octobre 2020.

Le site www.mda30.com est, lui, à votre disposition pour vous renseigner sur notre activité (voir notamment le rapport d’activité 2019 dans l’onglet “Présentation”)


Le calendrier de la procédure est le suivant:
– jusqu’au mardi 15 septembre 2020 à midi : réception des CV et lettres de motivation uniquement par mail sur l’adresse suivante: secretariat@mda30.com
– mardi 15 septembre au soir: réponse sur les candidatures retenues/non retenues
– vendredi 25 septembre : audition des candidats retenus
– courant octobre 2020 : démarrage de la mission.

La Maison Des Adolescents du Gard recrute pour son Fablab médicosocial !

La Maison Des Adolescents du Gard ouvre la candidature à un recrutement pour la mission de coordinateur/maker de son Fablab médicosocial, en CCN66, à temps plein, à partir du mois d’octobre 2020.

Le site www.mda30.com est, lui, à votre disposition pour vous renseigner sur notre activité (voir notamment le rapport d’activité 2019 dans l’onglet “Présentation”)


Le calendrier de la procédure est le suivant:
– jusqu’au mardi 15 septembre 2020 à midi : réception des CV et lettres de motivation uniquement par mail sur l’adresse suivante: secretariat@mda30.com
– mardi 15 septembre au soir: réponse sur les candidatures retenues/non retenues
– mardi 22 et mercredi 23 septembre 2020, en matinée: audition des candidats retenus
– courant octobre 2020 : démarrage de la mission

N°11 : Au temps du déconfinement: Reprendre, Réapprendre ou Apprendre…

N°11 : Au temps du déconfinement: Reprendre, Réapprendre ou Apprendre…

Continuité d’activités, continuité des soins, continuité pédagogique …” le mot continuité a été entendu depuis le début du confinement comme pour (r)assurer à l’ensemble, à nous la Nation – travailleurs, étudiants, artisans, commerçants ou écoliers – que nous ne perdrions rien pendant le confinement. Les activités dites “essentielles” sont maintenues: pas de pénuries, la solidarité s’est mise en place pour les plus démunis, l’Etat s’engage aussi davantage pour maintenir (vaille que vaille!) l’économie.

Au premier jour du confinement, nous pensions seulement suspendre certaines de nos activités, comme une pause et puis, reprendre, exactement là où nous l’avions laissé: notre travail, nos loisirs, nos hobbies, notre routine quotidienne…

Il en sera autrement…

Le monde qui s’invite désormais à nous a cette nuance de dramatique acquise par l’arrivée, l’irruption d’un nouveau virus. Il y a bien quelque chose de nouveau et il nous faudra, à défaut de “reprendre”, “apprendre” à vivre dans ce nouveau monde.

Les ados d’aujourd’hui seront cette génération qui a connu le confinement, heureux (peut-être) d’apparaître dans les livres d’Histoire de demain!! Ils auront traversé cette épidémie, vu bousculées leurs perspectives et leur scolarité, jouant leur rôle de “héros” en restant à la maison.

Chaque génération s’est vue bousculée par un ou des événements.

Quel est le vôtre? A quel moment votre quotidien ou votre monde a t-il été effracté, intrusé, bousculé: à quel moment avez-vous retenu votre respiration parce que ce que vous entendiez à la radio ou regardiez à la télévision ne vous semblait tout simplement pas réel: le 11 Septembre, les attentats de Charlie Hebdo, …Dans ces moments de vacillements, il nous faut faire “corps”, trouver en nous et en appui avec l’Autre de quoi rester debout.

Devons-nous craindre davantage les jours prochains?

A l’échelle d’un individu, il existe pour lui des faits constitutifs de son histoire mais à l’échelle de l’humanité, des temps ont été bien plus ternes et d’autres bien plus glorieux et prospères. Le progrès nous a guidés vers le “toujours plus”, toujours plus vite, nous sommes toujours à vouloir mettre la main sur notre objet a (Jacques Lacan) c’est à dire sur “ce qui manque, par la faute du langage. Ce manque n’est lui-même pas simple car l’objet manque à la fois dans l’imaginaire, dans le symbolique, dans le réel, aussi bien que dans le nœud qu’ils forment entre eux.” (1)  Il nous manque donc toujours quelque chose. Peut-être nous manquera-t-il encore plus demain mais dans ce manque, un vide se forme et laisse apparaître quelque chose de nous-même : un nouveau désir (pour combler ce nouveau manque).

Peut-être reverrons-nous nos priorités, nos ambitions, nos projets, pour aller “autrement” vers eux, ou pour en trouver de nouveaux. La société se transforme et elle nous transforme: en bien, en mal, en plus écolo, plus volontaire, en plus, en moins… Mais si elle a une action sur nous, nous pouvons aussi avoir une action sur elle.

Cet édito est le dernier de cette série écrite au fil du confinement. Béatrice, Mélanie, Elise et moi vous remercions pour votre lecture attentive, vos réactions et vos commentaires. Nous avons pris la plume, comme à notre habitude, pour mettre en mots et mettre des mots sur ce qui se passait pour nous tous, pour les adolescents, leur famille et pour les professionnels. Nous avons décidé de ne pas lâcher complètement la plume, et continuerons à publier des éditos à un rythme moins fréquent, nos activités au sein du réseau reprenant elles aussi. Nous vous retrouverons très bientôt!


Nathalie Reymond-Babolat
Psychologue clinicienne,
D-Clic Arpège, Maison Des Adolescents du Gard.


(1) Soler Colette, « L’objet a de Lacan, ses usages », Champ lacanien, 2007/1 (N° 5), p. 77-84. DOI : 10.3917/chla.005.0077. URL : https://www.cairn.info/revue-l-objet-a-de-lacan-2007-1-page-77.htm


N°10 : Et la vie continue…Une maison d’enfants confinée.

N°10 : Et la vie continue…Une maison d’enfants confinée.
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Dans la lignée des articles parus, le dispositif Arpège maintient son soutien et son accompagnement auprès des professionnels. C’est dans ce contexte qu’il nous est apparu intéressant de pouvoir interroger des professionnels de maison d’enfants qui vivent aussi cette période de confinement. La Maison d’Enfants Paul Rabaut a accepté de se prêter à l’exercice.

Nous avons donc rencontré la Cheffe de Service ainsi que l’Educatrice Coordinatrice afin d’en savoir un peu plus sur ce que ce confinement a généré sur leur pratique.

En rentrant dans les locaux, c’est une sensation étrange de coupure entre le monde extérieur et cet endroit. Comme ci le virus, ici, n’existait pas, qu’il ne pouvait pas les atteindre. Les enfants jouent, les adolescents sont assis au soleil, sur les bancs, les éducateurs s’activent autour d’eux pour leur proposer des temps de partage et de convivialité. La salle d’activité autrefois investie sur des temps définis est remplie d’ateliers différents : des ateliers esthétiques, de peinture, de création et des jeux de société.

La vie continue ici, pour ces enfants qui ne peuvent pas rentrer au sein du domicile familial, c’est dans ces murs qu’ils passent leur quotidien. Ils sont confinés à 27, sans compter les adultes qui les entourent.

            « La cohésion sociale est due en grande partie à la nécessité pour une société de se défendre contre d’autres. »Henri Bergson

Henri Bergson

Lors de l’annonce du confinement, les enfants prennent la mesure de la gravité de la situation – ils évoquent souvent ce moment où le Président, lors de son allocution officielle, aborde la fermeture des écoles – une grande majorité d’entre eux font éclater leur joie, les autres prennent conscience d’un autre monde qui débute.

Rapidement, c’est tout un système qu’il faut alors repenser, le quotidien en est chamboulé. Les services de l’institution se sont réorganisés, chacun de façon autonome et recentré. Les plannings des professionnels sont modifiés afin de pouvoir effectuer un même taux d’encadrement avec moins de professionnels présents, les achats d’activités manuelles et alimentaires sont effectués pour occuper les enfants et pallier aux moments plus difficiles. C’est le terme de cohésion qui reviendra fréquemment dans les échanges, entre les enfants, entre les professionnels et entre tous, présents sur place.

Un nouveau quotidien débute, les éducateurs font front commun, ils sont tous présents, aménagent leur temps de travail et souhaitent entourer les enfants dans ces moments qu’ils projettent difficiles pour eux. Les écrits sont plus rares, moins événementiels et se concentrent sur les fins de mesures. Le temps éducatif est, principalement, du temps d’animation, de gestion du quotidien et dans le lien. La Cheffe de Service constate que certains se découvrent dans une fonction qu’ils avaient délaissée, par manque de temps, que d’autres sont moins à l’aise, quand certains voudraient que ce temps ne cesse plus. Ils refusent la possibilité d’une expérience douloureuse pour les jeunes accueillis, alors, de façon collective, ils repensent les pièces de la Maison d’Enfants pour leur proposer des espaces disponibles et ouverts à chaque instant de la journée. Un lieu dans lequel ils peuvent effectuer une activité manuelle, se retrouver pour discuter avec des éducateurs, entre enfants, regarder la télévision, ou juste observer les mouvements internes à l’institution. L’accompagnement des professionnels de l’EPI (l’Espace Pédagogique et d’Insertion) permet de rythmer leur journée avec des temps scolaires dédiés et adaptés à chaque enfant. Ils font le lien avec les professeurs qui ont maintenu les contacts avec leurs élèves.

La cour de l’institution est occupée pour danser, se réunir, prendre l’air ou partager sur/sous/à côté d’un banc les dernières actualités de chacun. L’ouverture de ces espaces a grandement modifié les liens. Les enfants ont apprécié les propositions d’activités qui venaient remplir leur journée lorsqu’ils en avaient besoin, les confidences et échanges entre eux et avec les adultes ont été plus fréquents et plus apaisés. La disponibilité physique et psychique des professionnels a permis d’adoucir le quotidien, de le rendre plus tranquille. « En ce moment on constate vraiment une liberté de paroles impressionnante (…). Ils parlent d’eux de façon plus libérée, avec beaucoup moins de filtres, ça a modifié les rapports entre tous, ils ont une totale confiance. On a parfois la sensation de vivre dans une grande famille : tout peut circuler. C’est aussi un point négatif puisqu’il faut rester vigilant, ça n’est pas toujours adapté au sein du groupe. »

Si les modifications internes ont préservé le collectif, il est constaté que la distanciation sociale a aussi permis d’apaiser les enfants placés, pour une majorité d’entre eux. Les visites médiatisées, les droits d’hébergements au domicile familial sont impossibles, les liens sont maintenus mais distendus. Les problématiques intrafamiliales demeurent donc à distance. Le manque des proches est présent pour les enfants, cependant les conflits sont amenuisés par la réduction des contacts et de messages qui pourraient les mettre à mal.

Aussi la sphère scolaire, bien qu’elle représente un endroit de socialisation, peut aussi être anxiogène. Ces anxiétés liées à la performance, aux contacts de proximité de leurs pairs ou à la confrontation de leurs difficultés d’apprentissages sont, par conséquent, abrogées de par la fermeture de leur institution scolaire. La présence des professionnels de l’EPI, permet d’accompagner les enfants dans un rythme plus adapté à leurs besoins et dans des groupes restreints. Quant aux adolescents qui sont dans des moments d’orientation ou à l’arrêt concernant leur insertion, ce confinement leur a permis de prendre du temps et du recul sur leur projection, ou d’en construire une. Certains d’entre eux ont profité de ces moments pour solliciter davantage d’entretiens avec la psychologue de l’institution.

Et Après ?

Le déconfinement est abordé de façon moins enjoué, comme s’il marquerait un arrêt à tout ce fonctionnement solidaire et en vase clos. Pour la suite, ce que les professionnels souhaitent maintenir c’est l’ouverture au sein de l’institution, de ces espaces, de ces déplacements, afin que ces liens, qu’ils ont la sensation d’avoir renforcé, ne se fragilisent plus. Cette période tant redoutée leur a semblé positive dans l’apprentissage de leur métier, autrement, et au plus près des enfants. « Le constat est unanime pour l’équipe éducative le confinement aura donné quelque chose de très positif, dans la manière de percevoir les jeunes, de les accompagner, de les comprendre et de les connaitre vraiment, c’est ultra positif pour nous ».


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Mélanie Magnin
Psychologue clinicienne,
Spécialisée en psycho-criminologie et victimologie